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Enfumoir

 (Rédigé le 17 juin 2024)


 

De plus en plus de propriétaires accueillant des apiculteurs sur leur propriété, mais également des riverains de parcelles où sont implantées des ruches craignent que l’apiculteur avec son enfumoir déclenche un incendie. Le risque est bien réel.

Nous allons détailler dans un ordre chronologique les risques et comment s’en protéger. En premier lieu une photographie sur laquelle nous allons nous appuyer. Il n’y a pas d’intrus sur le sujet traité. Nous finirons pour tenter d’anticiper une action si malgré tout un début d’incendie se déclare.

enfumoir-risques

 

  1. Allumer l’enfumoir : soit avec un briquet, un chalumeau ou tout autre dispositif délivrant une flamme pour mettre le feu à un combustible. Foin, carton, copeaux, granulés, etc… Nous conseillons de vous installer sur un support éloigné des broussailles : couvercle de ruche, surface empierrée, goudronnée, etc…
  2. Emploi de l’enfumoir dans son travail sur les ruches où le risque peut prendre plusieurs aspects. Enfumoir posé sur le toit d’une ruche mal positionné ou une rafale de vent l’emporte. Apiculteur qui trébuche sur un terrain accidenté et qui lâche celui-ci. Mais également lorsqu’il manque de combustible l’apiculteur voulant de la fumée sollicite alors vivement le soufflet. De minuscules particules incandescentes sortent. La grille en l’absence de combustible n’est plus un filtre suffisant sur le bec de l’enfumoir.
  3. Fin d’utilisation de l’enfumoir. L’apiculteur commence à ressentir la fatigue. Il va vouloir éteindre l’enfumoir rapidement. Sa vigilance diminue. Il le vide sur le sol en se préparant à piétiner les résidus de combustion, mais gare au vent et aux broussailles. C’est ici que la glacière trouve un intérêt en plus du blocage de l’odeur du brulé dans un véhicule. L’enfumoir encore actif est mis à l’intérieur sans précautions. Bien refermée, par manque d’oxygène la combustion va s’arrêter toute seule.
  4. Si malgré toutes les précautions prises un début d’incendie se déclare. Il faut réagir très rapidement. L’on peut retenir que dans la première minute si l’on a anticipé c’est aisé. Ensuite en fonction de l’environnement l’extinction devient de plus en plus incertaine. Vent, sècheresse, chaleur excessive, broussailles, terrain accidenté, si ce cocktail est même partiellement réuni tout s’embrase rapidement.

 

Disposer en permanence une réserve d’eau sur le rucher, reste la meilleure solution. Ou dans le véhicule à la seule condition qu’il soit juste garé tout près de l’utilisation et surtout ne jamais l’oublier. Sur la photo l’on peut voir un jerrycan ayant servi pour du sirop, un seau de miel avec un couvercle. De multiples contenants similaires à ces 2 objets feront l’affaire. Il me semble pertinent qu’ils restent toujours fermés pour le rôle qui leur est attribué ici. Vous pouvez également disposer d’un pulvérisateur de jardinage rempli d’eau avec mise en pression au début de l’intervention. Un extincteur, c’est plus délicat de le laisser sur place, mais il peut être dans le véhicule. Nous avons évoqué le cocktail pour un embrasement rapide, sans mentionner de saison. En dehors d’une période pluvieuse un incendie peut facilement se propager même en sortie d’hiver ! Pensez-y !